lundi 4 mai 2015

Jour 7 : Owaka - Lac Hauroko

Etape du jour : Owaka - Lac Hauroko

Kilomètre prévu : 132 km
Kilomètre réel : 380 km

Météo : Gris dans l'ensemble avec pluie fine par intermittence et soleil par moment
Température : 9°c à 7h40 ; 13°c à 13h ; 8,5°c à 17h

Itinéraire jour 7 : Owaka - Lac Hauroko
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A notre réveil vers 7h, les premières lueurs du jour se font voir et le ciel parait déjà bien couvert. Nous quittons notre colline et nos moutons vers 7h40. Oui c'est relativement "tôt" surtout que l'on est en vacance, mais à Tahiti, celà fait déjà plus d'une heure que l'on travaille, question d'habitude mais aussi parce que notre journée est conditionné par l'heure de la marée. Vous comprendrez pourquoi plus tard.

Première étape de la journée Surat Bay situé à 10 minutes de notre départ. De là démarre un sentier passant dans les dunes et aboutissant sur une très longue plage. D'ici nous devrions croiser des lions de mer (et oui encore !). Nous les apercevons, ils sont loin ... un peu moins de 3 kilomètres. Lorsque nous arrivons a leur hauteur nous en comptons 8 dont deux filent dans l'eau. Nous restons là a les observer, tout en gardant une distance de sécurité, pendant une vingtaine de minutes. Ils dorment ou nous regardent mais ne bougent pas.

Puis nous faisons le chemin inverse et reprenons la route vers une série de cascades. La première, Purakaunui Falls démarre par un petit sentier aménagé par les DOC, au cœur d'une forêt dense où résonne une douce mélodie d'oiseau (inconnue pour nous). Le son est agréable. Le cadre est enchanteur, nous marchons a travers une forêt de hêtre recouverte de mousse, un cours d'eau se fait entendre et le soleil commence a pointer le bout de son nez : des rayons passent à travers les trouées. Au bout de 5 bonnes minutes de marche nous arrivons sur une plate-forme et la jolie cascade apparaît face à nous. L'eau dévale une série de terrasses.



Puis nous nous rendons aux secondes : les Matai falls. Ce sentier plus large, est toujours bien aménagé toutefois, la forêt y est plus clair, moins dense. La végétation est différente, celà doit probablement venir d'un type de sol différent, alors que nous ne sommes qu'à 5 minutes de la première cascade. Nous marchons et atteignons les deux cascades qui sont moins spectaculaires et surtout moins accessibles.


Avant de nous rendre à la 3ème cascade nous faisons une halte au Lac Wilkie. 20 minutes ont été nécessaires pour cette courte balade. Le lac y est calme, nous observons le reflet de la végétation sur la surface de l'eau. C'est une atmosphère très apaisante qui y règne, seul le sifflement des oiseaux se fait entendre.


Nous atteignons la 3ème cascade, les McLean falls, vers 11h20. Au début du sentier un panneau indique qu'il faut 40 minutes aller-retour pour atteindre la chute d'eau. La balade démarre dans une forêt qui longe la tautuku river situé en contrebat du chemin. Quelques trouées laissent passer le soleil qui vient éclairer la rivière. Puis la cascade surgit au détour d'un virage, spectaculaire, elle est entourée de verdures. Nous resterons là un petit moment à l'observer.



Au retour au camping-car nous déjeunerons avant de nous rendre aux Cathedral Caves. Il s'agit de grottes naturellement creusées par l'action abrasive des vagues (et certainement associé au gel/dégel dans les fissures des roches) et qui ne sont accessibles qu'à marée basse. La veille nous nous étions renseigné auprès d'un I-site (office du tourisme) sur l'horaire des marées. Ces grottes sont situées sur une propriété privée dont l'accès est  payant (5$ par adulte). Il faut compter 20 minutes de descentes dans une forêts puis 10 minutes de marche sur une vaste plage.


Des falaises immenses font face à nous, puis les grottes nous invitent à rentrer et les explorer. La plus grande ouverture fait 30 m : grandiose ! La nature n'a pas fini de nous surprendre ! Nous nous engouffrons dans une des grottes qui communique avec une autre dont la sortie aboutie un peu plus loin sur la plage. Nous nous sentons bien petit à l'intérieur.


Nous reprenons la route avant de bifurquer sur une gravel road. Le paysage change, nous quittons les forêts pour redécouvrir les vastes collines aux moutons par milliers. Qu'est-ce que l'on apprécie ses paysages !

Sur la route 
Nous arrivons à Curio Bay sous la pluie et le vent glacial. Ce site est une fois de plus une surprise de la nature : des vestiges fossilisés datants de 160 millions d'années d'une forêt du jurassique. Elle n’apparaît qu'à marée basse.

Des troncs fossilisés
Plus loin à Slope Point la pluie s'est arrêté. C'est la pointe la plus au sud de l'île du sud. Si l'on poursuit nous atteindrons Stewart Island, la 3ème île de la Nouvelle-Zélande et le prochain rivage est ... l'Antarctique ! Ici nous sommes plus proches de ce rivage glacial que de l'Equateur !


Nous filons vers Invergardill. Jusqu'à présent depuis Dunedin nous nous sentions transportés en Ecosse : collines avec des petites routes sinueuses, moutons à perte de vue, gravel road avec quelques espaces très boisés qui dénotés un peu avec le reste. Mais une fois dépassé Slope Point, le retrouvions un "plat pays", plus de collines, plus de moutons, de longues lignes droites interminables sous la pluie ! Il faut l'avouer les 50 derniers kilomètres avant Invercargill ne sont pas très beaux (pour ne pas dire tristes et moches !) en tout cas sous la pluie !

Nous faisons route vers Bluff, c'est d'ici que partent les bateaux pour aller à Stewart Island. Nous faisons un arrêt au terme de la nationale 1 à Stirling Point où apparaît un panneau avec des indications des villes des 4 coins du monde.


Initialement il était prévu que l'on dorme dans les parages. Mais ici aucun coin pour faire du camping sauvage et nous ne voulons pas aller dans un camping. Vue l'heure, 16h30, nous décidons de prendre un peu d'avance sur le programme de demain. Nous prenons donc la route vers les fjords ! Nous atteignons le Lac Hauroko (géré par les DOC, gratuit) vers 18h. Ce lac est accessible depuis Clifton en prenant une piste, une gravel road longue de 20 kilomètres où l'on retrouve nos belles collines dans lesquelles se trouvent des milliers de moutons !

Une fois de plus nous ne risquons pas d'être gêné par les voisins puisque nous sommes seuls. L'impression du bout du monde prend ici tout son sens. Un lac, entouré par des forêts, dans les prémices des fjord, des montagnes autour d'un lac, pas de bruit de présence humaine, seul le chant des oiseaux se fait entendre... Nous sommes bien ici !

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